"Nous ne voulons pas voir nos déchets, nous voulons à peine y penser, mais ils ont pourtant beaucoup à nous dire : sur nos manières, sur nos vies et plus encore sur ce que nous faisons aujourd’hui de notre monde.
Comment pensons-nous notre anéantissement, et plus largement la finitude ? Le déchet répond à cette question par une leçon de choses !
L’illusion de croire s’infinitiser ou s’arracher au monde – celle de croire une croissance infinie dans un monde fini ; celle de dénier la mort prochaine – est corrigée par l’épreuve ontologique du déchet. Elle marque nos existences du sceau d’une appartenance à ce qui est fini et ce qui se finit. Ce n’est pas là le nom d’un échec, mais celui d’une situation. En ce sens, le déchet n’est pas immonde."La vie des idées
